Virginie A. Duzer : Des paires de lunettes bleues

Des paires de lunettes bleues

Virginie A. Duzer

Pomona College

Si l’on en croit le trait d’humour du caricaturiste Bertall, la « Salomé » qu’Henri Regnault exposa au Salon de 1870 en vint à aveugler le public du Salon[1]. Dans le Journal amusant en date du 14 mai 1870, Bertall consacre en effet une page entière de sa « Promenade au Salon de 1870 » à l’œuvre de Regnault, devenue soleil éclatant autour duquel se dessinent les profils des visiteurs[2]. Certains portent des visières, d’autres se cachent les yeux, d’autres, enfin, se parent de lunettes aux verres grisés – ces fameuses paires de lunettes bleues. Aussi le caricaturiste imagine-t-il un « oculiste » qui serait « attaché à la salle R », distribuant verres et abat-jours, tandis qu’il fait dire à l’un des visiteurs muni de bésicles. « Avec les lunettes bleues de M. Émile Ollivier, on peut toujours affronter le danger. »

La paire de lunettes bleue n’est ni un mot valise, ni un mot à trait d’union – sinon celui que constituerait leur monture – mais il s’agit bel et bien d’un objet paradoxal, aux multiples interprétations, entre le voir et le non voir, le vu et l’invisible. Ainsi, tandis que mettre des lunettes bleues peut permettre de s’aveugler métaphoriquement[3], la paire de lunettes bleues, qui semble essentielle à quiconque voudrait passer incognito, est aussi la touche qui rend potentiellement visible le déguisement. L’entre-deux insaisissable sied en somme aux paires de lunettes bleues, et leur teinte elle-même n’est pas fixe, puisque la couleur de leur verre varie entre le vert et le gris, en passant par le bleu.

Le monde anglo-saxon, optant pour le vert plutôt que le bleu, nomme quant à lui « green spectacles », ces lunettes que revêt le Dupin d’Edgar Allan Poe dans « La lettre volée »[4]. Mais pour qui s’exprime en français, des lunettes vertes – dont le verre est vert – font sourire lorsqu’elles sont évoquées à voix haute, puisque l’homonymie mêle et rapproche le nom verre de l’adjectif vert, et que l’écho en « ette » quasi dépréciatif sinon réducteur des « lunettes vertes », manque de sérieux. Et préférer le bleu au vert, ne serait-ce pas opter pour l’azur en ce qu’il a de plus poétique ? Plus que l’azur, puisque le bleu des lunettes peut varier entre bleu, gris ou noir, voici que, métaphoriquement, le ciel tout entier, en ses variations, serait présent dans un seul et même objet. Or, étant donné que les lunettes bleues ne sont pas nécessairement bleues, le terme détrompe ou trompe, de la même manière que l’objet, utilisé parfois comme lunettes d’aveugle, nie son emploi : à quoi bon des lunettes, si l’on est non-voyant, sinon pour montrer qu’on l’est ?

Démocratisées au XIX^e siècle, les lunettes à verres teintés – nommées « conserves » dans les traités d’optique – auraient été inventées par James Ayscough à Londres dans les années 1750. Un siècle plus tard, en 1848, un certain Jean-Baptiste Auguste Zéphyrin Andrieu, professeur et médecin à Amiens, souligne dans son petit fascicule d’une trentaine de pages que les conserves « servent soit à défendre les yeux contre les corps étrangers, soit à diminuer l’intensité de la lumière ; voilà tout[5]. » Il ajoute que dans les cas où la lumière fatigue les yeux, il a fallu « donner au cristal une teinte qui pût reposer la vue[6] ». Andrieu établit une hiérarchie entre les teintes des verres, préférant les bleus aux verts du fait de la tendance des ces derniers à « décomposer la lumière d’une manière inégale ». Reste que les verres les plus parfaits seraient, à ses dires, les « verres neutres, ou verres gris sombre, [qui] ne changent pas la couleur des objets, [mais] les montrent seulement moins colorés, comme dans une espèce de crépuscule[7] » Ce sont de fait les lunettes idéales pour voyager là où le soleil brille le plus fort, les bésicles que portent aussi les opérés de la cataracte.

Dans la traduction française des études de 1862 de Ludwig Boehm, parue en 1871 sous le titre De la thérapeutique de l’œil au moyen de la lumière colorée, les lunettes grises ou cendrées, présentées comme anglaises sont par contre critiquées : « D’après mon expérience, les lunettes grises sont un bienfait pour les malades, peu nombreux, dont le système nerveux rétinien est dans un état d’hyperesthésie semblable à celui qui prédomine dans tout le reste de leur organisme. Ces malades n’ont pas besoin d’une plus grande netteté dans la perception des objets, mais, comme dans toutes les autres régions du système nerveux, d’une diminution d’excitation[8]. » Il s’appuie sur une quarantaine de cas cliniques, développés et expliqués pour préférer l’influence réparatrice du bleu : « La lumière bleue ne soutient pas seulement la force visuelle en général, mais redresse aussi, appliquée par nuances différentes à l’un et l’autre œil, le manque d’harmonie existant entre les deux yeux[9]. » L’ouvrage est d’ailleurs richement accompagné de planches présentant toute une gamme de verres bleus : « Les six nuances de bleu cobalt qu’une longue expérience m’a fait reconnaître comme les plus utiles ont été reproduites planche II, ce qui m’a paru suffisant pour bien les faire connaître[10]. »

Dans De l’Emploi des lunettes pour la conservation de la vue publié en 1861, Noël-Marie Lerebours, ancien opticien « Membre adjoint du Bureau des Longitudes », qui dit s’appuyer sur « tout ce qui a été écrit de plus nouveau en Allemagne sur l’ophtalmologie », consacre lui aussi de nombreuses pages aux conserves à verres colorés et à leur composition :

Au commencement de ce siècle, la composition des verres colorés par les oxydes métalliques renfermait toujours une proportion plus ou moins forte de minium, aussi étaient-ils pleins de fils ; ils avaient en outre l’inconvénient très grave d’altérer la couleur propre des objets. Le verre vert donnait au visage une teinte cadavérisée ; le verre bleu, que l’on fabriqua un peu plus tard, était déjà plus beau comme matière, mais il était d’un bleu éclatant tirant presque toujours sur le rouge, nuance très-nuisible aux yeux. M. Vincent Chevalier comprit bien cet inconvénient ; il fit faire le premier, par M. Lambert, des verres d’un bleu-gris correspondant à la teinte neutre des peintres. L’art du verrier a fait depuis bien des progrès : on fabrique aujourd’hui des verres colorés, soit dans la masse, soit doublés, qui ne laissent rien à désirer[11].

Il s’agit donc à la fois de protéger les yeux, mais aussi de ne pas altérer la vision, et la poursuite de la « teinte neutre » des peintres confère ici aux fabricants que sont les verriers, le statut d’artiste. Au jeu des analogies, l’on en vient à se demander si l’opticien serait quant à lui plutôt assimilable au critique d’art ou au collectionneur.

En tous cas Lerebours présente-t-il avec soin la manière dont la consultation avec ceux qui sont ses clients se déroule, illustrant ses propos d’une gravure représentant un ophtalmoscope[12] :

Il va sans dire que le client doit être consulté, afin de savoir si la lumière artificielle l’incommode ; si l’éclat du soleil, la réverbération des maisons, des chemins, ne lui causent pas de sensations pénibles. Dans le premier cas, l’emploi des verres bleu-gris clair est indiqué, mais seulement pour le travail à la lumière artificielle ; dans le second, des verres bleus plans un peu plus foncés seront adoptés pour marcher, mais seulement quand la lumière est très-vive, et avec recommandation de les retirer quand on est dans un endroit sombre, car il ne faut pas s’y accoutumer[13].

Les lunettes bleues ne sont donc pas la solution idéale à toutes les ophtalmies – et tout dépend du type de lumière (artificielle ou naturelle) qui irrite les yeux.

L’ouvrage de Lerebours comporte de nombreuses illustrations de conserves, qui permettent de se représenter le genre de montures portées pour les ophtalmies accompagnées de migraines, voire ces lunettes « masques » ornées de feutrine, conseillées pour les voyages en chemin de fer – c’est-à-dire qu’elles protègent les yeux du vent, du froid et de la pollution d’avantage que de la lumière[14]. Quant aux montures des simples lunettes de vue qui, à son époque, sont le plus souvent de forme ovale, Lerebours explique : « Aujourd’hui, les besicles en acier bleui sont d’un usage général. Ces montures sont très-convenables ; elles envoient peu de reflets aux yeux, ce qui est un grand avantage ; elles sont résistantes, quoique souples et légères tout à la fois[15]. » Etant donné que toutes les besicles d’alors sont entourées d’un tel « acier bleui », ne se pourrait-il pas que, parfois, les « lunettes bleues » soient de simples lunettes de vue ? Et lorsque l’on étudie de près les portraits d’Emile Ollivier, il est en effet possible de postuler que le « bleu » renvoie davantage à la monture qu’au verre… Aussi pourrait-il y avoir des lunettes bleues ni bleues, ni grises, ni vertes – mais dont les verres transparents seraient simplement montés sur un acier de teinte bleuâtre.

Sur une toile signée Jean-Jacques Henner, et datant de 1855, il est possible de contempler une représentation picturale de telles lunettes bleues[16]. Intitulée « le Sous-préfet d’Altkirch, Montaubin », ce n’est pas une œuvre connue, et sans doute s’agit-il d’un portrait peint sur demande pour le sous-préfet. Il est intéressant que Charles Hilaire Montaubin, qui a choisi d’être représenté solennellement en bel habit, le bicorne au bras, armé à la ceinture, et portant ses décorations, n’ait pas souhaité ôter ses lunettes bleues. En effet ces dernières auraient tendance à féminiser ceux qui les porte. Du moins si l’on en croit Arthème Fayard, décrivant le Général Lebrun dans un ouvrage sur l’histoire de la guerre de 1870-1871 : « C’est, selon l’expression d’un militaire, un Chanzy blanchi. Il a la taille, l’allure, le visage du commandant en chef de l’armée de la Loire. Comme son sosie, il s’exprime avec grande facilité. Seulement il porte des lunettes bleues, ce qui enlève à sa physionomie un peu de sa mâle énergie[17]. » Le sous-préfet qui a volontairement conservé ses lunettes lors de la pose présente bel et bien un intéressant contraste entre le féminin des broderies de son habit – que rappelleraient les lunettes bleues – et ce que son couvre-chef, sa médaille et ses armes transcrivent de virilement militaire. Or un sous-préfet du Second Empire n’est-il pas idéalement, un homme aussi habile dans les ministères que sur les champs de bataille ? Et si ce portrait est réussi, c’est donc sans doute justement grâce aux lunettes bleues, n’en déplaisent aux manuels de photographies de l’époque qui conseillent de s’assurer que le modèle ait retiré ses lunettes avant d’en faire le portrait. Mais alors que la photographie prend le risque du reflet – où les lunettes en viendraient aussi à dissimuler entièrement les yeux –, Henner sait peindre la transparence bleutée et grise des verres, et le regard de côté de Montaubin nous demeure accessible.

Rarement peintes, les paires de lunettes bleues se retrouvent souvent dans les caricatures du XIX^e siècle, car elles constituent une manière facile d’évoquer l’éblouissement voire l’aveuglement : lorsque les caricaturistes se moquent des Salons, les conserves bleues sont portées par exemple pour supporter le flamboyant éclat d’une toile représentant un lever de soleil. Populaires, elles sont également présentes dans la célèbre chansonnette « mon âne, mon âne », où l’âne qui a mal aux yeux se voit offrir « une paire de lunettes bleues. » Classique du répertoire enfantin urbain du XIX^e siècle, s’inspirant sans doute d’une chanson traditionnelle, cette ronde joue sur la répétition et la liste ; la paire de lunettes bleues y est l’idéal remède aux maux ophtalmiques et l’âne aux souliers lilas et aux boucles d’oreille, est bien entendu humanisé. Reste que l’idée que les verres colorés pouvaient être bénéfiques aux animaux fut à la mode brièvement en France dans les années 1871-1874, chez ceux qui suivaient les conseils et les découvertes d’un certain Augustus James Pleasonton. Celui-ci avait lancé aux Etats-Unis la « blue glass craze » dont témoigne une étonnante illustration esquissée par Frederick Opper en juillet 1896[18]. Reste que, en France, les partisans de cette méthode qui fit long feu, installaient les animaux et les plantes dans des serres aux verres teintés, plutôt que leur faire porter des conserves bleutées[19]. Toutefois, aux dires de Hiroko Washizu qui a travaillé sur les « green spectacles », il aurait été courant dans les fermes britanniques les plus pauvres, de mettre des lunettes vertes aux chevaux pour leur faire passer de simples copeaux de bois pour du fourrage[20]. Anecdote cruelle qui ressemble à celle, plus savoureuse, du Colonel Gustave Thomas qui raconte que la femme d’un ancien camarade, « profitant d’une ophtalmie qu’il avait rapporté d’une expédition » aurait convaincu son époux de porter des lunettes vertes, puis lui aurait quotidiennement servi du lait en place d’absinthe, afin qu’il ne soit plus dépendant de la terrible fée verte[21].

Utilisées ici pour tromper ceux qui les portent en changeant la couleur de leurs aliments, les lunettes bleues sont aussi l’apanage des espions ou de quiconque voudrait passer incognito. Or le fait qu’un individu puisse voir sans être vu pose problème – et il y a ici tension entre l’objet de désir que seraient des lunettes dissimulant vos pensées, et l’angoissant objet de verres teintés permettant à l’inconnu qui les porte de vous voir. Pour fuir la foule – ou l’observer secrètement – il suffit donc d’un petit accessoire, revêtu par nombre d’hommes politiques. Au lendemain de la révolution de 1848, aux dires d’Alexandre Weil, c’est ainsi que Thiers se cacha : « Mais qu’était donc devenu M. Thiers ? Nul ne le sait. M. Veuilot seul, dans son journal, nous apprit plus tard que M. Thiers s’était caché dans une cave des Tuileries et qu’il en sortit avec une perruque blanche sur la tête et des lunettes bleues sur le nez. Je ne répète ce fait que sous bénéfice d’inventaire. Il ne fut jamais démenti[22]. » Et c’est de manière similaire que le général Boulanger se serait déguisé en 1889: « Le ministère demanda le 4 avril à la Chambre de lever l’immunité parlementaire du général Boulanger poursuivi pour complot contre la forme du Gouvernement. Quatre jours après, un décret constituait le Sénat en Haute-Cour de justice. Mais déjà Boulanger avait gagné la Belgique sous un déguisement : lunettes bleues, claudication légère, passeport au nom de M. Bruno. – C’est ‘Bruno le Fileur’, disait-on en faisant allusion à un drame populaire qui portait ce titre[23]. » Voici la raison pour laquelle il existe de nombreuses caricatures représentant Georges Boulanger à lunettes, alors qu’il n’en portait normalement pas. Il en résulte que la paire de lunette bleue serait à comprendre comme une anti-médaille, l’insigne d’une lâcheté, fut-elle réelle ou inventée. Pour boucler la boucle et revenir à notre introduction, lorsque Bertall faisait dire à un des visiteurs du Salon « Avec les lunettes bleues de M. Émile Ollivier, on peut toujours affronter le danger », l’ironie était donc double.

Au seuil du dix-neuvième siècle, sous la plume du Pierre Loti cynique de la Mort de Philae, il apert qu’au jeu du cosmopolitisme et du tourisme effréné, à l’aube donc de la mondialisation telle que nous la connaissons, les conserves en viennent à se mêler et à perdre leur potentielle particularité. Lunettes bleues, vertes et solaires sont déjà devenues synonymes : Loti évoque tout autant et sans soucis de distinction les « classiques lunettes vertes » portées par ceux et celles qui au cœur d’un sanctuaire égyptien, boivent « du soda, du whisky » sans ce soucier « des papiers graisseux dont les dalles restent jonchées[24] », que les « lunettes solaires » par-dessus lesquelles des dames anglaises dont la laideur le révulse lui jettent des regards lascifs[25]. Et il note au sujet d’un Louxor qu’il qualifie de « modernisé » : « Dans l’alignement pompeux du Winter Palace, des boutiques se succèdent. On y vend tout ce dont s’affublent les touristes : éventails, chasse-mouches, casques et lunettes bleues. Et, par milliers, les photographies des ruines[26]. » Ruines pour nous en effet que ces lunettes bleues, que Flaubert sut évoquer avec simplicité autant que justesse : « Lunettes bleues pour voir, plus dans sa couleur, le soleil se coucher[27]. » De sorte que cet objet clef de notre siècle du regard, portait sans doute en lui son propre effacement.

Virginie A. Duzer dirige le Département de Romance Languages and Literatures de Pomona College, California (USA), où elle est Associate Professor of French. Son premier livre, L’Impressionnisme littéraire, est paru aux Presses universitaires de Vincennes en 2013. S’intéressant particulièrement aux relations entre images et textes dans les avant-gardes, ses recherches actuelles portent sur la couleur

[1] Au sujet de la particularité de la couleur jaune dans cette toile, nous renvoyons à Virginie Pouzet-Duzer, « L’Audace du jaune », Romantisme, 2012/3, n°157, p. 65-73.

[2] Dans le Journal amusant du 14 mai 1870, Bibliothèque nationale de France, Gallica, [en ligne] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5861266b/f4.item, mis en ligne le 17 janvier 2011, consulté le 1^er août 2019.

[3] Voir la correspondance de Gustave Flaubert à Louise Collet en date du dimanche 23 août 1846 : « Quand on aime, on aime tout. Tout se voit en bleu quand on porte des lunettes bleues. L’amour, comme le reste, n’est qu’une façon de voir et de sentir. C’est un point de vue un peu plus élevé, un peu plus large ; on y découvre des perspectives infinies et des horizons sans bornes. » (Gustave Flaubert, Œuvres complètes : Correspondance – Nouvelle édition augmentée – Première série (1830-1846), Paris, Louis Conard, 1926, p. 264)

[4] Notons que, dans le célèbre séminaire sur « La lettre volée », que Jacques Lacan prononça le 26 avril 1955, la question du regard étant essentielle, les lunettes l’étaient aussi, tacitement.

[5] Jean-Baptiste Auguste Zépyhrin Andrieu, Conseils sur l’emploi des lunettes, Amiens, Imprimerie de E. Yvert, 1848, p. 13.

[6] Ibid, p. 14.

[7] Ibid.

[8] Louis (Ludwig) Boehm, De la thérapeutique de l’œil au moyen de la lumière colorée, Paris, Adrien Delahya, 1871 (1862), p. 36, Bibliothèque nationale de France, [en ligne] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56231824/f235.image, mis en ligne le 21 octobre 2009, consulté le 1^er aout 2019.

[9] Ibid, p. xiii.

[10] Ibid, p. 28-29.

[11] Noël-Marie P. Lerebours, De l’Emploi des lunettes pour la conservation de la vue, Paris, Henri Plon éditeur, 1861, p. 57-58.

[12] Dans le fascicule de Lerebours (ibid, p. 118-120), les figures 74, 75, 76, 77 et 78 permettent de comprendre l’usage de cet objet : voir par exemple [en ligne], https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64582652/f130.image

[13] Ibid, p. 110-112.

[14] Ibid, fig. 56, [en ligne] https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64582652/f84.image

[15] Ibid, p. 67-68.

[16] Le tableau est disponible ici : https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/jean-jacques-henner_le-sous-prefet-d-altkirch-montaubin_huile-sur-toile_1855

[17] Arthème Fayard, Troisième invasion, histoire de la guerre de 1870-1871: Sédan, Metz, Strasbourg, Chäteaudun, Péronne, Belfort, Toul, etc., etc. : siége de Paris, Paris, Arthème Fayard, 1875, p. 30.

[18] Voir le coin de gauche de cette illustration : http://www.loc.gov/pictures/item/2012648548/. Paul S. Collins a consacré un des fascinants chapitres de son Banvard’s Folly : Thirteen Tales of People Who Did not Change the World (New York, Picador, 2002) à la folie du verre bleu ayant traversé les USA à la fin du XIX^e siècle (Nous remercions Michel Pierssens de cette trouvaille).

[19] Dans les comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des sciences, publiés par les secrétaires perpétuels de l’Académie des sciences, l’on trouve ainsi mention en juillet-décembre 1871, d’une lettre de M.A. Poëy à M. Elie de Beaumont intitulée « Influence de la lumière violette sur la croissance de la vigne, des cochons et des taureaux », accompagnée d’une brochure – en anglais – de M. A.-J. Pleasonton portant le titre « Influence de la couleur bleue du ciel sur le développement de la vie animale et végétale ». Selon l’auteur de la lettre, Pleasonton a eu connaissance des travaux poursuivis entre 1840 et 1847 par Robert Hunt, quant à l’action de la lumière sur les végétaux. Il ajoute « Déjà quelques jardiniers, sans connaissance de cause, ont employé avec succès des verres bleus de cobalt. […] Ce sont précisément les rayons violets, dont le général a fait usage, qui renferment le maximum d’action chimique de toutes les couleurs du spectre solaire. » (p. 1238)

[20] Hiroko Washizu, « The Optics of Green Spectacles », The Edgar Allan Poe Review, vol. 12, n° 2, 2011, p. 48–57, p. 49.

[21] Colonel Gustave Thomas, La vie d’un soldat : impressions et souvenirs de 1844 à 1903, Saint Raphael, Victor Chailan, 1903, p. 41.

[22] Alexandre Weill, Œuvres complètes. Histoire véridique et vécue de la révolution de 1848, depuis le 24 février jusqu’au 10 décembre, sur des notes prises au jour le jour, Paris, Dentu,1887, p. 23.

[23] Octave Aubert, « À travers le Parlement », France et Monde, juillet 1929, p. 66.

[24] Pierre Loti, La Mort de Philae, Paris, Calmann-Lévy, 1908, p. 158.

[25] Ibid, p. 159.

[26] Ibid, p. 215.

[27] Gustave Flaubert, Par les champs et par les grèves : Touraine et Bretagne, Paris, Louis Conard, 1910, p. 280.

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