Appel à contribution : Cahiers George Sand n°47, 2025

Appel à contribution Cahiers George Sand n° 47, 2025

Dossier : « George Sand sociologue »

Le titre de ce dossier peut surprendre, tant l’image de George Sand, longtemps imposée par la doxa scolaire, comme romancière d’imagination, plus soucieuse de rêver des mondes idéaux que de décrire la société telle qu’elle est, semble peu compatible avec l’objectivité et l’impersonnalité requises par la fonction intellectuelle et la posture du sociologue. De fait, contrairement à Balzac, Stendhal, Flaubert ou Zola, généralement salués dès la fin du xix^e siècle comme des précurseurs de la sociologie moderne, voire des « quasi-sociologues », pour reprendre la formule de Christophe Charle[1], Sand n’est pas considérée comme telle. Si du point de vue des sciences sociales, les romans de Balzac apparaissent à juste titre aujourd’hui comme des études novatrices qui introduisent une démarche de type sociologique dans la littérature[2], ce n’est pas le cas des romans de Sand, quand bien même la majeure partie d’entre eux mettent en scène la société contemporaine – celle de la monarchie de Juillet et du second Empire – et questionnent un certain nombre de réalités sociales (le statut des femmes dans la cité ; le mariage ; la lutte des classes ; la circulation entre les différentes classes sociales ; les rapports entre riches et pauvres ; le contraste entre vie urbaine et vie campagnarde, entre sociétés anciennes et société contemporaine, entre société française et société italienne; etc.). Pour la postérité, George Sand ne fait pourtant pas partie de cette brigade d’écrivains avant-coureurs du XIX^e siècle, inventeurs du « roman social », c’est-à-dire d’une nouvelle forme de fiction romanesque dont l’objet est la représentation et l’analyse du monde social.

Comment expliquer cette mise à l’écart de la romancière par rapport à cette perspective majeure de la littérature romanesque du XIX^e siècle ? Différentes hypothèses peuvent être avancées. Le défaut de « scientificité » d’abord : contrairement à Balzac et à Zola qui ont recherché dans le modèle des sciences une assise épistémologique pour bâtir leurs univers fictionnels (Balzac se réclamant de Geoffroy Saint-Hilaire, Zola de Claude Bernard), Sand n’a jamais soumis l’écriture du roman à une méthodologie scientifique, même si elle a manifesté un intérêt certain pour les sciences, notamment les sciences naturelles. En tant que romancière, elle n’a pas non plus prétendu édifier à travers son œuvre un panorama complet de la société française du XIX^e siècle, comme Balzac ou Zola l’ont fait, ce que pourtant la pluralité des regards qu’elle porte sur elle dans sa production romanesque multiforme aurait pu lui permettre. Pas d’« œuvre-monde » donc, ni de concurrence à l’état civil explicitement revendiquées chez elle. En termes de poétique romanesque, Sand a rompu assez vite avec la doctrine réaliste, telle qu’elle se formule au milieu du siècle, récusant l’idée, trop simple à ses yeux, que la « réalité » serait toute la « vérité » (lettre à Charles Poncy, 26.1.1844). Ce faisant, elle s’est dissociée de ceux qu’on a appelés les « romanciers du réel[3] », or c’est précisément en affirmant un certain réalisme que la littérature du temps a fait signe vers la sociologie à venir : « discours sociologique et réalisme littéraire se sont en quelque sorte réciproquement aimantés, et, ce faisant, ont pu cristalliser un mode très voisin de description et d’analyse[4] ». Un autre motif, moins honorable, est qu’en tant que femme Sand a sans doute été jugée peu crédible dans la posture de l’expert ès sciences sociales, comme le note René Doumic, l’un de ses biographes au début du xx^e siècle : « On a coutume de sourire chaque fois qu’on parle des idées de George Sand, et notamment de ses théories sociales. Elle n’est pas, comme eût dit une autre femme, Mme de Staël, un écrivain penseur[5]. » Zola a beaucoup contribué à exclure Sand du camp des « romanciers du réel », en réduisant son œuvre à un idéalisme stérile et obsolète : « George Sand est le rêve, une peinture de la vie humaine, non pas telle que l’auteur l’a observée, mais telle qu’il voudrait avoir la puissance de la créer[6] ». Après lui, et pour longtemps, Sand apparaîtra comme la représentante d’une littérature anti-moderne[7], marchant à rebours de l’esprit scientifique : « C’est la science, c’est l’esprit moderne qu’elle a contre elle et qui, peu à peu, font pâlir ses œuvres[8] ».

La question de la dimension sociologique de l’œuvre de George Sand peut néanmoins se poser aujourd’hui, le débat opposant roman réaliste et roman idéaliste ne venant plus tant parasiter cette question, et l’existence d’une pensée sociale de Sand n’étant plus à démontrer. En réalité, cette assignation de l’œuvre de Sand à la seule sphère de l’imagination et du romanesque est assez tardive et elle est partielle. Durant les vingt premières années de sa carrière littéraire, il y a au contraire un certain consensus chez les critiques pour reconnaître qu’elle est, avec d’autres, Stendhal et surtout Balzac à qui elle est souvent comparée, une des plus éminentes représentantes de ce qu’on commence à appeler le « roman social » : « On ne peut appeler avec plus de raison ses écrits des romans sociaux ; que ceux de Walter Scott des romans historiques [9]», affirme le critique russe, V. Bélinski, ami de Tourgueniev, à propos de son œuvre romanesque. Beaucoup s’accordent à penser qu’elle est une des premières à avoir introduit le social dans le roman ; ce qu’affirmera encore à la fin du siècle Brunetière, faisant sur ce point la leçon à Zola, mauvais lecteur de Sand : « N’est-il pas vrai que c’est de l’apparition de Valentine et de Jacques que date l’introduction des questions sociales dans le roman ? […] Les personnages ne sont plus enfermés dans le cercle de la famille ; ils sont en communication perpétuelle avec les préjugés, c’est-à-dire avec la société qui les entoure et avec la loi, c’est-à-dire avec l’État[10]. » Même constat chez Jean-Marie Guyau dans L’Art  au point de vue sociologique, qui voit en Sand « un véritable devancier du roman sociologique ». Guyau introduit cependant cette réserve : « le roman n’était que social avec George Sand : roman à thèses où l’étude de la vie en société n’est pas le but même. C’est avec Balzac que le roman devient sociologique[11] ». D’autres critiques sont moins circonspects, comme Émile Faguet, qui évoque la « George Sand politicienne, sociologue, socialiste » des années 1840-1848, en l’opposant à « la George Sand idyllique des années 1850[12] ». La reconnaissance de la dimension sociologique de certains romans de Sand est un élément récurrent dans la critique des années 1840-1870, même si on a tendance alors à confondre son intérêt pour la lecture du social avec une démarche militante : sociologue parce que socialiste ! C’est en effet le moment où les critiques les plus réactionnaires dénoncent la dangerosité de ses « théories sociales ».

L’objet de ce dossier est de reprendre à nouveaux frais la réflexion amorcée par la critique au XIX^e siècle en interrogeant la dimension sociologique que l’on peut accorder au roman et à la pensée de Sand ; en étudiant comment se manifeste ce « sens du social » dans ses romans, mais aussi dans ses essais, ses écrits journalistiques, ses préfaces et sa correspondance.

On pourra suivre les directions suivantes qui ne sont qu’indicatives :

• L’œil du sociologue : décrire, mettre en scène, déchiffrer l’espace social 

« Je ne sais parler que de ce que j’ai vu, ou étudié avec un soin extrême, et c’est plus tôt fait de voir » (27 septembre 1869), écrit Sand, démentant la thèse de Zola affirmant que tous ses romans seraient écrits sans souci de réalité. George Sand garde au contraire toujours l’œil rivé sur la société qui l’entoure, dont elle connaît à fond des sphères très différentes. Sans structurer son œuvre romanesque en territoires sociaux et géographiques comme l’a fait Balzac, elle a couvert par ses romans un large empan de la société française : le monde rural mais aussi la ville, la grande et la petite ; les paysans mais aussi les aristocrates ; et quantité de groupes sociaux et professionnels saisis à travers leurs habitus, leurs lieux de vie, leurs langages, leurs liens communautaires (les comédiens, les artisans, les ouvriers, les vielleux, les compagnons, les domestiques des deux sexes…). C’est dire que la fiction est toujours greffée sur un certain état social, situé historiquement et spatialement, et qu’elle recense, tout comme le fait Balzac, beaucoup de ses types représentatifs[13].

• Sand et les modèles sociologiques contemporains

Sans se cantonner aux relations intellectuelles et amicales bien connues qui l’ont liée à certains idéologues comme Pierre Leroux, Lamennais ou Michel de Bourges, qui font partie de son paysage intellectuel familier et incarnent quelques-uns des grands courants de la pensée sociale de son siècle, on s’attachera à préciser la connaissance que Sand a pu avoir aussi, de manière plus spécifique, des travaux de ces premiers sociologues que sont Bonald, Comte, Fourier, Saint-Simon, Tocqueville. On pourra aussi se demander ce qu’elle apprécie et retient chez les autres romanciers – contemporains ou anciens – qui ont, chacun à leur façon, inventé une « sociologie romanesque[14] » : Stendhal, Balzac, Flaubert, mais aussi Scott, Beecher Stove, etc. C’est donc du côté de ses textes critiques qu’il faut également se tourner pour comprendre la teneur du dialogue qui s’instaure entre la romancière et les diverses pensées du social, utopiques ou à prétention scientifique, qui traversent tout le siècle.

• Enquêtes sociales : une sociologie de terrain

On ne peut ignorer une dimension concrète du regard sociologique de Sand, celle de l’enquête sociale. Dans les années 1840, au plus fort de son engagement politique, Sand publie plusieurs textes en lien direct avec des faits de société et des faits divers représentatifs à ses yeux d’une intolérable injustice sociale. De cet ordre est « l’affaire Fanchette », qui trouve une publicité précisément grâce à l’intervention de Sand et à ses articles dans la Revue indépendante. Comme l’écrit Michèle Perrot à ce propos, Sand avec ses articles transforme « un fait de mœurs, une histoire de femme, la violence faite à un corps de jeune fille, en fait politique[15] ». C’est aussi cette dimension active et militante de la démarche sociologique de Sand qu’il faudra envisager.

• Une sociologie engagée 

Le monde social mis en scène dans les romans de Sand est l’objet d’analyses mais aussi de jugements. Les critiques contemporains les plus conservateurs lui ont reproché de vouloir bousculer l’équilibre de la société en diffusant dans ses romans une dangereuse contestation sociale, pire « la haine des principes sociaux » (La Quotidienne, 20 août 1833). Questionner la société et ce que Sand appelle la « morale sociale », c’est la fonction qu’elle se reconnaît dans la préface générale qu’elle donne à ses Œuvres complètes en 1842. Elle y fait le bilan de ses dix premières années d’exercice : « Depuis dix ans, dans une série de romans que je n’ai pas pour cela la prétention de croire très importants ni très profonds, j’ai adressé aux hommes de mon temps une suite d’interrogations très sincères, auxquelles la critique n’a rien trouvé à répondre, sinon que j’étais bien indiscret de vouloir m’enquérir auprès d’elle de la vérité. J’ai demandé, avec beaucoup de réserve et de soumission au début, dans deux romans intitulés Indiana et Valentine, quelle était la moralité du mariage tel qu’on le contracte et tel qu’on le considère aujourd’hui. Il me fut rapporté par deux fois que j’étais un questionneur dangereux, partant un romancier immoral ». Sur quoi portent ces questionnements et ces jugements, et comment donnent-ils lieu à une critique sociologique engagée ?

• Sociologie du privé et de l’intime

« La vie de l’individu n’est-elle pas le résumé de la vie collective[16]  ? », écrit Sand dans Histoire de ma vie pour expliquer la présence dans son récit de la correspondance échangée par son père et sa grand-mère. En vertu de ce principe de la représentativité socio-historique de l’individu, Sand a souvent privilégié dans ses romans les « scènes de la vie privée » et le point de vue intime. C’est dans l’enclos de la vie domestique, conjugale, familiale, qu’elle dessine les grandes lignes de la scénographie sociale, tout particulièrement quand il s’agit de parler de la vie des femmes, cantonnées dans l’espace privé. Parce que l’individu est toujours sous l’influence de normes et de modèles sociaux, les fictions qui le mettent en scène contribuent à produire les éléments d’une histoire sociale, parce que « tout concourt à l’histoire, tout est l’histoire » (Histoire de ma vie). En quoi cette focalisation sur intime souvent adoptée dans les romans de Sand est-elle faite en vue d’éclairer l’état global de la société ?

• Sociologie des femmes

Épicentre de la réflexion sociale chez Sand : la « question femme ». Chronologiquement, elle est la première à apparaître dans le roman sandien avec Indiana, dont l’héroïne éponyme est une très jeune femme subissant les violences morales et physiques d’un homme âgé avec lequel elle a été mariée contre son gré. À travers elle, c’est comme une question sociale que Sand aborde le statut des femmes dans la société, et tout particulièrement celui de la femme mariée. Les tenants de l’ordre en place n’ont pas manqué de fustiger la critique virulente des institutions et des mœurs qu’exhalaient l’histoire d’Indiana et celle d’autres héroïnes sandiennes : « Qu’a fait George Sand ? Elle a porté la hache sur le tronc sacré du mariage et de la famille ; elle a convié la femme à l’oubli de ses vertus et de ses devoirs ; elle a couronné son front de l’auréole de ses fautes[17]. » D’autres ont salué au contraire toute la portée de la critique sociale contenue dans ces romans du féminin. Ceux-là saluent chez Sand « l’avocat de la femme » qui a mis « la femme et sa situation dans la société si peu conforme à la raison, fondée sur des préjugées et l’égoïsme des hommes[18] » au centre de son œuvre. Le « féminisme » de Sand a donc beaucoup à voir avec une sociologie du féminin, prenant en compte l’enchevêtrement des déterminations sociales et des identités de genre, dont il importe d’éclairer les tenants et aboutissants. 

• Comment s’opère la représentation du social dans les romans sandiens ?

La question doit être envisagée également sous l’ange de la poétique romanesque. Dès Indiana, qualifié de « romans de mœurs », Sand a accordé une place importante dans ses romans à la mise en perspective du contexte social et historique dans lequel les intrigues se déroulent. Celle qui déclare appliquer une « impartialité de sténographe » dans ses romans historiques[19] se montre également soucieuse d’asseoir ses fictions (urbaines ou champêtres) sur un fond d’éléments réalistes en développant – plus ou moins selon les œuvres – une représentation circonstanciée de la réalité sociale dans laquelle ses personnages évoluent. Cela passe par la mise en perspective détaillée des lieux : voir l’évocation de la petite ville de province et de ses habitants dans l’incipit de Pauline ; par des descriptions détaillées des intérieurs – tel celui des Delmare dans Indiana – qui sont donnés comme représentatifs de styles de vie ; par la présence de personnages-types qui incarnent des positions et des postures  sociales ; par l’évocation de sociabilités propres aux divers groupes sociaux (artistes ; provinciaux ; étudiants ; mondains ; etc.) ; par des discours qui font entendre les idéologies en circulation ou commentent le destin social des personnages. Tous ces éléments contribuent à nourrir dans le roman sandien une sémiologie du social dont il faudrait préciser le mode de fonctionnement et le comparer avec les systèmes développés chez d’autres écrivains, Balzac en premier lieu. Cette poétique doit aussi prendre en compte le métadiscours « sociologique » qui s’exprime ponctuellement à l’intérieur de la fiction par des interventions auctoriales, narratoriales ou par le biais des dialogues entre les personnages, mais qui s’entend de façon beaucoup plus continue dans les nombreuses préfaces que Sand, tout comme Balzac, a données à ses œuvres.

Les propositions de contributions doivent être adressées à avant le 30 mars 2024 aux deux adresses suivantes :

brigitte.diazw@gmail.com

olivier.bara@univ-lyon2.fr

Les articles (30 000 signes) seront à remettre en mars 2025 et paraîtront dans le numéro 47 des Cahiers George Sand.

Responsable :

Brigitte Diaz (Université de Caen-Normandie)

URL de référence

https://www.amisdegeorgesand.info

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[1] Christophe Charle, « Le Romancier social comme quasi-sociologue entre enquête et littérature : le cas de Zola et de L’Argent », L’écrivain, le savant et le philosophe : La littérature entre philosophie et sciences sociales [en ligne]. Paris : Éditions de la Sorbonne, 2003 <http://books.openedition.org/psorbonne/19798.

[2] Voir : « Balzac et l’homme social », José-Luis Diaz dir., Revue des Sciences humaines, n°323/juillet-septembre 2016.

[3] Jacques Dubois, Les Romanciers du réel, de Balzac à Simenon, Seuil, 2018. Significativement, Philippe Dufour n’accorde qu’une place très limitée à Sand dans son ouvrage Le réalisme pense la démocratie, Genève, La Baconnière, 2021.

[4] Anne Barrère et Danilo Martuccelli, Le Roman comme laboratoire, Presses du Septentrion, 2009, p. 13.

[5] René Doumic, Préface, Les Théories sociales de George Sand, Lucien Buis, Paris, A. Pedone, 1910, p. 8.

[6] Émile Zola, « George Sand », Le Bien public, 11 juin 1877, repris dans Documents littéraires, études et portraits, Paris, Charpentier, 1881.

[7] Voir : Naomi Shor, George Sand and Idealism, New York, Columbia, UP, 1993 ; Jean-Marie Seillan : « Naturalisme vs Idéalisme. L’infortune posthume de George Sand », https://serd.hypotheses.org/files/2018/08/IdealismeJeanMarieSeillan.pdf.

[8] Émile Zola, « George Sand », Le Bien public, 11 juin 1877.

[9]  M. Achkinasi, « Un critique russse, Bélinski peint par Tourguéneff », Revue internationale, 1^re année, t. IV, Florence, 1884, p. 14.

[10] Ferdinand Brunetière, « Les origines du roman naturaliste », Revue des Deux Mondes, 60^e année, 3^e période, t. 47, 1881, p. 445.

[11] Jean-Marie Guyau, L’Art au point de vue sociologique, Paris, Felix Alcan 1889, p. 136.

[12] Émile Faguet, « George Sand », La Revue, 1.9.1909, p. 50.

[13] Sur cette question, voir « George Sand et la fabrique du personnage », Cahiers George Sand, n°40, 2018.

[14] Selon le titre de l’ouvrage de Paul Dubois : Stendhal : une sociologie romanesque, Paris, La Découverte, 2007.

[15] George Sand, Fanchette, Les ouvriers boulangers, Le Père Va-tout-seul, préface de Michelle Perrot, Tusson, Du Lérot, 2019.

[16] Histoire de ma vie, Œuvres autobiographiques, Georges Lubin éd., Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1970, t. I, p. 535. Elle ajoute : « Quiconque observe le développement de l’enfant, le passage à l’adolescence, à la virilité, et toutes nos transformations jusqu’à l’âge mûr, assiste à l’histoire abrégée de la race humaine, laquelle a aussi son enfance, son adolescence, sa jeunesse, sa virilité. » La réciproque est aussi vraie pour elle : « La vie générale influe sur celle des individus », p. 372.

[17] « Romanciers modernes. I. George Sand », Revue du Centre, non signé, 10 février 1837, p. 55-61.

[18] V. Bélinski, « Un critique russse, Bélinski peint par Tourguéneff », Revue internationale, op. cit.

[19] Lettre à Dumas-fils, 12 mai 1867, à propos de Cadio.

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